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Henri Bosco, Malicroix

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  Henri Bosco, Malicroix, Gallimard 1948   Lire Malicroix encore une fois, antienne du temps de Noël, temps de passage et de ressouvenir. Temps d'espérance. Une lecture apaisée qui vivifie la mémoire et incite à penser le temps long des campagnes, les êtres chers et les eaux vives. Bosco est un peintre des âmes et des eaux, des hommes, de la source et du grand fleuve. Le cours de l'eau et le cours de la vie mêlent leurs destinées avec leur part de courants secrets, de drames et d'espoir. C'est dans les territoires de l'enfance, ses rives, ses bordures, ses failles, dans leur franchissement téméraire que Bosco puise son inspiration romanesque. Avec Malicroix , nous quittons la Durance de L'enfant et la rivière pour le grand fleuve, le Rhône.     « Ce désir me hantait pourtant et c'est à lui que je dus de connaître cette rivière où, selon ma pensée, venaient finir sur notre rive les jardins de ce paradis » , Henri Bosco, Un oubli moins profond ...

Henry David Thoreau, Journal

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Henry David Thoreau, Journal (Vol. 1) Thoreau a vingt ans, nous sommes en 1837, il est sur les bords du lac de Walden et il entreprend la rédaction d'une œuvre inédite qui marquera le début d'une longue tradition d'écrivains de nature ( nature writing ). Au cours de ses promenades et de ses observations il prend des notes sur des feuilles volantes, dans des carnets. Ébauche, croquis, annotations, mise en forme progressive de la pensée, ces notes, souvent poétiques et naturalistes sont maintenant éditées par les Editions Finitudes, il s'agit du premier volume de quinze autres à venir, un par an.           « Moi qui chantais jadis le bienheureux jardin Perdu par la désobéissance d'un seul, je chante maintenant Le Paradis recouvré pour tous les humains... », John Milton, Le Paradis reconquis (l.I,v. 1-3).   Thoreau est donc au bord du lac, il habite une cabane de rondins. Il observe le lac, la forêt, la faune, leurs changement...