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Affichage des articles associés au libellé Henri Bosco

Henri Bosco, Malicroix

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  Henri Bosco, Malicroix, Gallimard 1948   Lire Malicroix encore une fois, antienne du temps de Noël, temps de passage et de ressouvenir. Temps d'espérance. Une lecture apaisée qui vivifie la mémoire et incite à penser le temps long des campagnes, les êtres chers et les eaux vives. Bosco est un peintre des âmes et des eaux, des hommes, de la source et du grand fleuve. Le cours de l'eau et le cours de la vie mêlent leurs destinées avec leur part de courants secrets, de drames et d'espoir. C'est dans les territoires de l'enfance, ses rives, ses bordures, ses failles, dans leur franchissement téméraire que Bosco puise son inspiration romanesque. Avec Malicroix , nous quittons la Durance de L'enfant et la rivière pour le grand fleuve, le Rhône.     « Ce désir me hantait pourtant et c'est à lui que je dus de connaître cette rivière où, selon ma pensée, venaient finir sur notre rive les jardins de ce paradis » , Henri Bosco, Un oubli moins profond ...

Jacques-Étienne Bovard, La pêche à rôder

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  La pêche à rôder , Jacques-Étienne Bovard   Il y a en Suisse, quelque part dans le canton de Vaud, des montagnes, des rivières, des poissons vigoureux et l'écrivain Jacques-Étienne Bovard qui nous donne à lire un livre intimiste qui  interroge ce que nous sommes.   « ... enfin elle consent à la replonger dans l'eau face au courant, et à desserrer les doigts jusqu'à ce que sa proie lui échappe   comme une petite torpille éclaboussante », Jacques-Étienne Bovard, La pêche à rôder .   L'auteur, arrivé à l'âge d'homme, se promenant avec sa petite fille à la main au bord d'une rivière — la Broye —  se remémore patiemment toute l'histoire de ce qu'il était jadis. La pêche l'a sauvé et les souvenirs reviennent par vagues, et l'écrivain qu'il est devenu ne peut s'empêcher de l'écrire en toute vérité. Et l'auteur de s'interroger, est-ce vraiment sérieux de parler de pêche quand on est un écrivain raisonnable, établi, reco...

Henri Bosco, L'enfant et la rivière.

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Henri Bosco, L'enfant et la rivière , Gallimard jeunesse 2007 (1945)       La rivière est bien souvent une invitation à la rêverie. C'est par elle que Bosco nous invite à nous évader. La rivière, d'eau vive ou dormante, insolite endroit où l'on apprend autant sur soi-même que sur le monde, ouvre l'espace et appelle au dépassement de soi.        Henri Bosco le dit, d'emblée, avec une phrase simple mais dont la portée est poétique : « Mais au-delà coulait une rivière ». On pense, bien sûr au roman de Norman Mc Lean Au milieu coule une rivière , traduction française de La rivière du 6ème jour. Cependant, celle de Bosco ne clôt ni l'espace ni le temps. Elle n'est pas donnée aux hommes pour être comme la terre, moissonnée, ce n'est pas un reliquat, un témoignage archéologique du Paradis perdu. Non, la rivière d'Henri Bosco, vous appelle, irrésistiblement, elle exerce une séduction incontrôlable, irrépréhensible. Elle a une âme, une force, un c...