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Affichage des articles associés au libellé enfance

Henri Bosco, Malicroix

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  Henri Bosco, Malicroix, Gallimard 1948   Lire Malicroix encore une fois, antienne du temps de Noël, temps de passage et de ressouvenir. Temps d'espérance. Une lecture apaisée qui vivifie la mémoire et incite à penser le temps long des campagnes, les êtres chers et les eaux vives. Bosco est un peintre des âmes et des eaux, des hommes, de la source et du grand fleuve. Le cours de l'eau et le cours de la vie mêlent leurs destinées avec leur part de courants secrets, de drames et d'espoir. C'est dans les territoires de l'enfance, ses rives, ses bordures, ses failles, dans leur franchissement téméraire que Bosco puise son inspiration romanesque. Avec Malicroix , nous quittons la Durance de L'enfant et la rivière pour le grand fleuve, le Rhône.     « Ce désir me hantait pourtant et c'est à lui que je dus de connaître cette rivière où, selon ma pensée, venaient finir sur notre rive les jardins de ce paradis » , Henri Bosco, Un oubli moins profond ...

Elisée Reclus, Histoire d'un ruisseau

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  Histoire d'un ruisseau , Elisée Reclus.   La première fois que j'ai rencontré ce livre ce fut par une citation de S. Massé dans son Au léger/Ultra-léger de 1946 (400 francs de bon aloi à l'époque) au chapitre « La truite dehors, la truite en surface » (page 81). La citation était longue, aussi longue que ma recherche fut vaine pour trouver l'ouvrage. Une première réédition contemporaine de L'Histoire d'un ruisseau, probablement confidentielle, puis une seconde cette année en même temps qu'une biographie nouvelle d'Elisée Reclus vinrent faciliter la rencontre.   Enfin, j'avais L'Histoire d'un ruisseau entre les mains...   Personnage extraordinaire de la fin du XIXe siècle, Elisée Reclus est surtout connu comme géographe. Polyglotte, grand voyageur, explorateur du Mississipi, libertaire debout sur les barricades de la Commune de Paris aux côtés de Louise Michel et de ceux qui montèrent à l'assaut du ciel, réprouvé, pourchassé, ...

Henri Bosco, L'enfant et la rivière.

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Henri Bosco, L'enfant et la rivière , Gallimard jeunesse 2007 (1945)       La rivière est bien souvent une invitation à la rêverie. C'est par elle que Bosco nous invite à nous évader. La rivière, d'eau vive ou dormante, insolite endroit où l'on apprend autant sur soi-même que sur le monde, ouvre l'espace et appelle au dépassement de soi.        Henri Bosco le dit, d'emblée, avec une phrase simple mais dont la portée est poétique : « Mais au-delà coulait une rivière ». On pense, bien sûr au roman de Norman Mc Lean Au milieu coule une rivière , traduction française de La rivière du 6ème jour. Cependant, celle de Bosco ne clôt ni l'espace ni le temps. Elle n'est pas donnée aux hommes pour être comme la terre, moissonnée, ce n'est pas un reliquat, un témoignage archéologique du Paradis perdu. Non, la rivière d'Henri Bosco, vous appelle, irrésistiblement, elle exerce une séduction incontrôlable, irrépréhensible. Elle a une âme, une force, un c...