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Affichage des articles du février, 2025

Jean Rodier, En remontant les ruisseaux. Sur l'Aubrac et la Margeride

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  J ean Rodier, En remontant les ruisseaux. Sur l'Aubrac et la Margeride , L'escampette Éditions, 2010   Panorama J'ai fait plus qu'une promenade en lisant le livre de Jean Rodier. L'Aubrac, le Gévaudan, le mont Lozère, la Margeride, les causses de Sauveterre et de Méjean, des noms qui font office de tableau, des noms pleins d'une matière épaisse et rugueuse, polychrome et géologique, des noms d'horizon et de perspective. Mais aussi, l'Allier, le Lot, la Truyère, le Bès (ah le Bès !), le Chapeauroux, le Chassezac, la Colagne, des noms qui flottent, claquent, éclaboussent, des noms rauques et fluides, de granit et d'eau.     «  Quand on vient par la route des Cévennes sont les bastions lyriques d'un château des Vents, et j'ai rêvé quelquefois de rester prisonnier de ses chemins de ronde sourcilleux, où l'herbe sèche se couche sous le sirocco au bord de gouffres bleuâtres » , Julien Gracq, Carnets du grand chemin. L...

Joan Miquel Touron, La belle histoire de la pêche à la mouche

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  Joan Miquel Touron, La belle histoire de la pêche à la mouche, Editions CPE, 2011     Ce livre n'est pas un livre comme les autres ! Le livre de Touron offre une belle promenade dans la fabuleuse histoire de la pêche à la mouche. Un exercice qui n'est pas nouveau mais qui prend une allure de pérégrination, parfois même de parcours initiatique.   La pêche à la mouche n'est pas toute la pêche, bien entendu, mais elle concentre plus de technique et de métaphysique que toutes les autres. C'est peut-être pour cela qu'elle ne cesse d'interroger et de passionner. A. Thomazi, dans son Histoire de la pêche. Des âges de la pierre à nos jours paru en 1947, ne l'évoque qu'incidemment au cours de ses 645 pages et Jérôme Favard, dans Pêches de jadis, de naguère et d'ailleurs publiées en 1976 aux regrettées éditions Bornemann, évoque quant à lui 150 000 ans de pêche et passe, en chaussant des waders de sept lieues, du Néolithique à Confucius, mais on p...

Henri Bosco, Malicroix

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  Henri Bosco, Malicroix, Gallimard 1948   Lire Malicroix encore une fois, antienne du temps de Noël, temps de passage et de ressouvenir. Temps d'espérance. Une lecture apaisée qui vivifie la mémoire et incite à penser le temps long des campagnes, les êtres chers et les eaux vives. Bosco est un peintre des âmes et des eaux, des hommes, de la source et du grand fleuve. Le cours de l'eau et le cours de la vie mêlent leurs destinées avec leur part de courants secrets, de drames et d'espoir. C'est dans les territoires de l'enfance, ses rives, ses bordures, ses failles, dans leur franchissement téméraire que Bosco puise son inspiration romanesque. Avec Malicroix , nous quittons la Durance de L'enfant et la rivière pour le grand fleuve, le Rhône.     « Ce désir me hantait pourtant et c'est à lui que je dus de connaître cette rivière où, selon ma pensée, venaient finir sur notre rive les jardins de ce paradis » , Henri Bosco, Un oubli moins profond ...